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De la prison avec sursis pour avoir laissé mourir son chien

De la prison avec sursis pour avoir laissé mourir son chien

Cruauté envers un animal domestique

« Ce n'est pas grave, ce n'est qu'un chien »…C'est l'argument qu'une Verdunoise de Montauban (département Tarn et Garonne, région Midi Pyrenées), âgée de 35 ans employait pour empêcher ses enfants (âgés de 11 et 14 ans) de donner à manger et à boire à Zoé, femelle Bichon, enfermée sans aucun soin dans le garage familial durant près de trois mois. C'est cette triste affaire que le tribunal correctionnel eut à examiner hier en présence des parties civiles constituées pour l'occasion : celle de la SPA de Tarn-et-Garonne représentée par Me Laure Berges-Kuntz et celle de la Fondation Brigitte Bardot représentée par Me François-Xavier Kelidjian.

Ces faits qualifiés d'actes de cruauté envers un animal domestique (délit réprimé par l'article 521-1 du code de procédure pénale), désolants et effrayants, sont le corollaire d'un divorce mal assumé. Zoé aura payé les frustrations de sa « maîtresse » récemment séparée de son époux.

Ce dernier, avait alors laissé le bichon à la garde de son ex-femme et de leurs enfants attachés à l'animal. Lors d'une visite à ses filles mi-janvier, le père constate que l'animal est fermé au garage dans un état de grande faiblesse. Ses enfants lui confient que Zoé est ainsi recluse depuis le début de l'année.

Les enfants empêchés de prendre soin de Zoé

En mars suivant, le père constate que la chienne est dans un triste état, ne tenant plus debout, à moitié aveugle et couverte de ses excréments. Il menace son ex-épouse de déposer plainte pour sévices graves. Celle-ci lui annoncera peu après la mort de l'animal, « renversé par une voiture », soutiendra-t-elle à son mari puis devant les gendarmes. Des assertions contredites par les enfants racontant aux enquêteurs qu'ils avaient l'interdiction formelle de s'approcher du bichon qui ne pesait plus qu'un kilo. Un véritable crève-cœur pour ces enfants expliquant encore que Zoé était devenue « toute raplapla » et que ses aboiements étaient devenus de plus en plus inaudibles.

« Une condamnation exemplaire »

Face à ces faits caractérisés, le représentant du parquet a requis 200 € d'amende et l'interdiction définitive de détenir un animal. Au terme d'une vibrante plaidoirie, Laure Berges-Kuntz, infatigable défenseur des animaux, soutenue par son collègue de la Fondation Bardot, demandait à son tour une « condamnation exemplaire » contre celle qui a provoqué l'impitoyable agonie de Zoé.

Le tribunal présidé par Alain Birgy ira finalement au-delà des réquisitions du ministère public, infligeant 1 mois de prison avec sursis à la prévenue, peine assortie d'une interdiction définitive de détenir un animal, du versement de 2 500 €de dommages et intérêts aux parties civiles (le père, ses deux enfants, la SPA et la fondation Bardot) et de 1 500 € au titre de l'article 475-1 du CPP.

Article de LADEPECHE.fr

www.ladepeche.fr/article/2012/06/02/1367801-de-la-prison-avec-sursis-pour-avoir-laisse-mourir-son-chien.html

Photo du site Journal de femmes.

www.journaldesfemmes.com/maman/chien/dossier/40-races-de-petits-chiens/le-bichon-frise.shtml

Bonjour,

Triste fin pour ce bichon, et quel souvenir pour ces enfants.

C'est bien qu'il y ait des lois pour condamner des gens qui commettent des actes de cruauté envers les animaux.

Mais trop d'entre eux restent impunis.

Léo